jeudi 28 février 2013

L'avant gout

l'avant goût

Après des renseignements glanés sur google zagat, je vois que l'établissement est fréquenté. Très fréquenté. Les gens y reviennent.
Donc mon équation est simple : nouveaux client + clients fidèles + bouche à oreilles - météo glaciale + cuisine originale² = Réserve VITE !!


C'est parti ; je pousse la porte et devant moi s'offrent des couleur d'un bistrot 50's. La salle est petite, les conversations des uns et des autres sont parfaitement audibles, voire envahissantes. Mais c'est l'esprit du bistrot : se parler d'une table à l'autre. Bon, là, c'est pas le genre de la clientèle. En tout cas pas ce soir là.
Le restaurant est à mi-chemin entre la butte aux cailles et la place d'Italie. Je connais très bien le coin. Mes amis Maya et Sam tournent l'aligot comme personne dans ce quartier.


1 personne
Entrée : Piperade
Plat : Jarret de veau sur gratin de potiron et parmesan.
Dessert : Poire poché caramel d'olive et glace huile d'olive
prix : 40€ (un verre de vin + eau gazeuse)




L'entrée
Avant l'entrée je choisis le vin et une eau gazeuse. Attention l'eau gazeuse est une machine d'eau du robinet avec adjonction de gaz dedans. Et manifestement je suis tombé sur une fin de siphon. Mes voisins eux pétillaient à tout va ! Bref ça commence mal.
La piperade arrive du pays basque ou quoi ? (oui je vous ai dit que je suis bougon car la bouteille des vieux bourgeois d'à côté fait des bulles à faire pâlir de jalousie un Perrier tranche).
Restons zen.
Voilà ma Piperade. Houlàlà. la première impression c'est.. ma photo !
Le plat est très parfumé. c'est fin. la présentation parle d'elle même.
C'est travaillé. Ça ne ressemble pas aux Piperades de Mémé façon grosse omelette qui bavent avec des morceaux grossiers de piment d'Espelette.
C'est beau ! le pain est craquant à souhait avec un Serrano pas  mal. Les piments, la sauce, l'oeuf parfait... me voilà à Saint Jean Pied de port en deux bouchées.



Le plat
Le jarret de veau m'a fait de l'oeil. On est en pleine saison. Malgré une présentation sympa, il manque un peu de parfum.
Ma fourchette passe à l'action et l'ensemble offre un moment de tendresse.  Le gratin de potiron est surprenant. La tuile de parmesan salée tranche sur la tendresse et le côté moins relevé du reste du plat. L’équilibre se fait dans le temps. C'est ludique, mais après la piperade c'est moins bluffant. La barre était trop haute avec l'entrée.



Le dessert :
STOP ! tout ce qui suit n'est ni exagéré ni romancé.
Quand le dessert est arrivé, j'avais fini mon verre de vin avec le plat, j'étais à l'eau plate/bulles-molles. J'aime les poires pochées. Je ne connais pas du tout le caramel d'olive et la glace "huile d'olive". Je me dis qu'un restaurant comme ça ne peut pas mettre un dessert dégueulasse à la carte; On est pas chez Food rapid' Kfc ou kebab du coin. De l'huile d'olive sur un dessert, c'est un affront à ma curiosité ! Je relève le défis moi MÔnsieur !!
La poire est arrivée baignant dans son jus de caramel. La glace huile d'olive m'intriguait. Toutefois la présentation ne provoqua pas le coup de foudre.
Je ne sais plus par quoi j'ai attaqué mais... la sensation de fraîcheur d'un soir d'été fût immédiate. Un goût unique d'huile d'olive en arrière plan comme une senteur en fond. Pas du tout ce que craignent les gens : d'avoir un goût fort en bouche qui écraserait façon Caterpillar le reste. C'est un dessert quand même merde alors !
le bruit autour de moi s'estompa, et un voyage me fût offert sous les tonnelles du bord de la méditerranée grecque, italienne, arabes ou française peut importe il ne manquait que le chant des cigales.
Réelle découverte que ce dessert. Réel prise de risque. Rien que pour ça : Bravo Chef !



Impression après repas
Le billet retour sur Paris a été raide. je suis passé en 4 min le temps de sortir ma carte bancaire et de quitter l'établissement, de la méditerranée en Août, à Paris en Février.
Après quelques jours j'en garde deux choses : l'entrée et le dessert  - fins beau et créatifs.
C'est un restaurant ou je comprends que l'on revienne. Mais il me manque un truc personnel et je ne sais pas quoi. Un sourire ? Plus de bulle dans la machine d'eau gazeuse ? une table moins collée ? je ne sais pas.

Faudrait y retourner pour savoir ;-)






jeudi 21 février 2013

Chez Grenouille

Chez grenouille

Fin févier 2013. Je continue mon périple "bistrotier". Je suis tout seul. Je dois retrouver une copine pour un verre à Nation après le repas. Ma cible ce soir est CHEZ GRENOUILLE rue blanche dans le 9ème. C'est pile-poil entre Nation et l'Etoile sur la ligne 2.C'est à une encablure du moulin rouge. Je n'ai pas de réservation. On verra bien. J'arrive devant le lieu Que c’est petit ! on dirait les vieux bouchons de Lyon avec 20 couverts. Il est 20h30 c'est déjà plein.
Je pousse la porte et les serveuses, très charmantes, m'accueillent en me proposant une table au sous-sol. La salle y est plus vaste et la décoration très sympa. Entre cave moderne et une touche d'arrière boutique grande époque.  Une table en long et surélevée façon bar, accueille les potes ou les collègues en goguette. Une table pour deux (où je suis seul) d'autre en alignement, tout est déstructuré et tout s'accorde. Un poil bobo, mais le lieux me plaît.

La serveuse m'apporte la carte ... plastifiée !
Ah... ?!
Jetons un coup d’oeil (désolé la photo est floue)



A la carte
Riz de veau. Pas mal ! +12€ sur le menu !!! Gasp !

Grenouilles : Original pour Paris.
Andouillette
cochon, veau
blabla blabla

Volaille aux morilles ?!
hmm hmm



















Mon choix est fait.

1 personne
Entrée : Carpaccio de tête de veau
Plat : suprême de volaille à la crème de morilles au vin jaune du Jura.
Dessert : un café et l'addition SVP
prix : 47€ (vin compris)

L'entrée :
Suis tombé sur un soir "sans". Peut-être.
L'entrée était surprenante, mais pas renversante. Notons toutefois un travail de présentation et d'originalité.




Le plat :
Les patates campagnardes salées impeccablement, mais pas de croustillant. J'attendais un note de craquant dans ce plat.
Le suprême était servi "tiède-froid". Pour ne pas dire froid tout court.
Rien de spécial n'est ressorti. Le tout était bon, mais pas au niveau que j'espérais.
Par rapport aux restaurants de base, on est largement au dessus, mais bien en dessous d'un bistrot de chef.
La sauce et les morilles en lesquels j'avais placé tant d'espérance ne furent pas assez chaudes et rien n'en ressorti.

Là je me suis dit que l’absence d'ardoise ça se ressentait...




Le Dessert :
Le plat m'a laissé tellement sur ma faim que j'ai oublié de prendre un dessert.
Bref, un café et l'addition s'il vous plait.

Impression après repas :
Le lieu est propice à l'ouverture, pour un touriste étranger, à la cuisine française sans tomber dans les pièges de Montmartre. Proche du moulin rouge et à un prix abordable.
Voilà pour toi l'occasion, ami étranger, de gravir ta première étape dans le milieux des bistrots de Paris. L'accueil, la déco et la variété des plats vous ouvriront les portes vers d'autres lieux que vous pourrez trouver ici même. Entre autre.





mardi 19 février 2013

L'accolade

TOP Coup de coeur

L'accolade :
Un soir tout seul je pars pour l'Accolade dans le 17ème.
Il fait tellement froid ce soir là que j'arrive en avance; Pas le temps de m'attarder dans ce quartier pourtant vivant. Je rentre dans le lieu, planché usé, petite table ancienne boucherie revue façon bistrot. Pas mal. On est bien assis, la table est classe sans être bourgeoise.
Comme je suis seul dans le bistrot les deux garçons sont aux petits oignons pour moi.
L'un d'entre eux me pose l'ardoise sur la chaise face à moi.
Réflexion.. rêve... envie de goûter à tout. Bref le bordel tellement c'est appétissant.
Très bon point les prix sont ronds ! 10 euros l'entrée 20 le plat et 10 pour le dessert. Pas de surprise.
Je vous laisse voir


1 personne
Entrée : Soupe de potiron pancetta grillée
Plat : Épaule d'agneau confite aux abricot
Dessert : crumble aux pommes, glace caramel salé
prix 45€


Mon choix se porte sur un classique entrée plat dessert + vin au verre. Mais l'envie de taper sur plusieurs entrées me traverse l'esprit.
Bref, un amuse bouche tomate basilic chèvre frais ouvre le bal. J'ai toujours un faible pour l'amuse bouche qui s'invite par surprise. Surtout quand comme lui il annonce un festival..

L'entrée
velouté potiron avec pancetta.
Servie très chaude. Un poil trop à mon goût. Voilà le seul bémol.
Pour le reste c'est un velouté de potiron plein de parfum avec de la pancetta qui donne un croquant de chips. Le contraste entre les deux est intéressant.  je connaissais la recette avec des lardons fumé, mais le côté soupe craquante me plaît beaucoup. Je n'ai pas les mots, mais cette entrée à eu raison de ma panière de pain servi chaud (détail qui change tout). J'ai saucé à en rendre l'assiette propre sous l'oeil ravi du serveur.

Le plat
épaule d'agneau émiettée sur lit de purée maison est jolie.
Très jolie. on a pas envie de casser le montage. Enfin pas tout de suite.
Je suis partagé parce que la présentation était top, le goût bien présent. Le travail était là aussi mais...
Mais le dessert m'en a fait oublier tout ce que je voulais dire sur l'agneau.
Il lui a mis une trempe ! exit ! oust .. d'ailleurs passons au dessert.


Le dessert.
Que dis-je ?! ZE dessert.
Il est arrivé sur ma table tout chaud, très chaud. Je suis un fan du crumble, mais avec une glace et du caramel maison au beurre salé.. . alors là mes enfants...
C'est la Normandie qui épouse la Bretagne. Rien à dire sur le crumble si ce n'est un défaut majeur :
un gout de trop peu. J'en aurai repris 8 fois tellement c'était bon. Et pourtant je suis plus gueule salée que sucrée.
Le caramel est sans doute le meilleur qu'il m'est été donné de déguster. Chaud coulant mais qui se tien, ni trop sucré ni trop salé. PARFAIT !
Je n'ai ressenti aucune honte en lissant mon doigt à la recherche du moindre millimètre carré de caramel qui se logeait dans les recoin de l'assiette.




Impression après repas : super sur l'entrée et dessert. Les couleurs les présentations font des souvenirs qui n'ont pas de prix.
On ressort le pied léger, le caramel faisant des heures supp' sur les papilles.
Une seule question : j'y retourne quand, et avec qui ?

mercredi 13 février 2013

La canaille

La Canaille Paris 4em Ard

Casquette visée de travers façon gavroche, réservation par la fourchette faite, 2 collègues affamés, let's go !
On part un mardi soir glacial du mois de février vers la Canaille dans le 4em ard.
Un conseil en passant : si vous ne connaissez pas bien Paris préparez votre trajet ou munissez-vous d'un smart-phone et GPS. Le restaurant est situé dans une rue loin des grandes artères.

Le décor est sympa, tables pas trop collées, pas super bien assis mais c'est normal pour un bistrot.
Accueil souriant, voire confiant.
Le menu est sur une ardoise donc tout est frais. bon point...

L'ardoise





3 personnes. On a pris quoi ?

Entrée : cassolette de pleurotes aux écrevisses en persillade
Plat : Fricassée de rognons de veau, sauce à la moelle.
Dessert : Poire rôtie aux épices.
Vin bio : Négrette (vendée)
prix 43€ /p








L'entrée, la cassolette de pleurotes étaient pas épaisse, mais au final c'est impeccablement dosé. Chaque bouchées étaient une ballade en forêt début Octobre. Je ne connais pas grand chose aux technique de cuisine,mais quand un chef vous sort de la table pour un voyage, là... on peut dire qu'il a réussi sa mission.
Désolé c'était tellement bon que je n'ai pas eu le temps de prendre une photo. Désolé c'est une erreur de début de Blog.


les langues se déliaient, le vin était frais léger et parfumé; Surprenant.
Le plat :
Il arriva juste le temps que l'entrée s'estompe en bouche.
Les rognons de veau. Voilà un plat que l'on ne trouva pas partout. Serge, mon collègue avait peur d'un goût trop fort. Un rognon trop fort, et/ou mal cuit et c'est une digestion pénible garantie.
La purée maison se tenait bien. Pour les rognons comment dire... ? il s'est fait silence à table et ce n'est pas un ange qui est passé mais tout le peloton.
Donc nickel !
Rognons de veau purée maison

La Negrette bio que personne ne connaissait marquait le tempo. Frais fruité, ce vin fût une vraie surprise. Un vrai vin de bistrot à la française. C'est l'art du vrai bistrotier : savoir accorder les vins rares avec ses plats du moment.

Le Dessert : est demandé dès la commande. laissez vous aider par le garçon si vous doutez. mon choix s'est porté sur la poire rôtie aux épices. avec un flan (sans trop de goût) mais qui tranchait bien avec la poire qui arrosait de saveurs à chaque bouchées. C'est fin, c'est équilibré, c'est à refaire.

Conclusion et ressenti d'après repas:
Un bistrot perdu dans une rue sans prétention. Un coin ou on peut inviter des copains qui savent tenir une table. Après le repas on se sent léger, pas dépouillé, et surtout une sensation d'équilibre se détache.
Je garde cette adresse précieusement, j'y retournerai, avec des amis. 




mardi 12 février 2013

Première déception

Ok je n'avais pas réservé.
Je traînais mes guêtres dans le 1er et je voulais commencer par le Vieux Comptoir.
Le bistrot est d’apparence sympas, vieillot juste comme il faut. Je regarde l’ardoise extérieur, les prix.
Je nettoie mes lunettes je regarde à nouveaux les prix… cher. Pas prohibitifs mais dissuasif pour le piéton moyen affamé par période de crise.

Le froid de l’hiver me pousse à l’intérieur. Ca sent bon le vieux Paris, les tables sont serrées, mais j’en vois deux petites de libres, dont une non dressée.
Le garçon m’accueille, et me demande ma réservation. Réservation que je n’ai pas. Je lui signale que je peux attendre, on est un mardi soir, il fait froid, peu de monde dans les rues, bref j’ai le temps.
Mais pas lui. Non monsieur, on est « complet - complet »
En gros, « casse-toi t'es tout seul» pouvais-je lire dans son regard.

Déçu mais pas abattu, je me console avec un auvergnat du coin ou la déception n’est jamais à la carte.

Tant pis pour eux.

lundi 4 février 2013

Avant propos


Pourquoi les bistrots à Paris ?

Cétait un mardi midi. Ou peut être un mercredi. Michel m'a convié au Bistrot Jul à Lyon sur les quais de Saône. Divin. Frais, inventif et pas cher pour le festival qui m'a été offert... maintenant ce lieu est "à moi" : une carte que je garde pour surprendre des amis. Leur faire redécouvrir le plaisir de mettre les pieds sous la table et de lâcher prise sur le reste. Le chef gère.
Il y avait sur le comptoir derrière moi un livre : "Bistrots de chefs à Paris" (Par Gérard Cambon et Claire Deldos.128 pages, Edition Déclics) 

Je feuilletais.
Les établissements étaient du même genre que celui dans lequel je me trouvais : des bistrots de quartier dans lesquels des chefs offrent des plats concoctés avec les produits achetés du jour. Pas de carte mais une ardoise. Le secret est aussi là. La cuisine est un art éphémère, comment concevoir de la figer sur une carte plastifiée ?
 Comme je vais souvent sur Paris, j'ai pris les noms. J'ai lu quelques articles. C'est un excellent guide que vous pourrez vous procurez dans les établissements, mais aussi ici.

Méfiant par nature avec les guides. Je décidais de les tester au fur et à mesure de mes semaines parisiennes, et de vous rapporter ici-même l'avis du consommateur lambda ; le type qui comme vous n'est pas du métier, mais le type qui aime les bonnes choses et qui n'a pas un budget Élyséen.

Ce blog est né aussi d'un ras le bol de la "patate viande" dans chaque menu. Vu et revue lors de mes déplacements, dans des restaurants ou le chef est devenu un réchauffe-plat plutôt que cuisinier.
Les même saveurs partout bref envie de manger mieux et pas plus cher, mais surtout frais et français.
Ce blog est aussi fait pour nos amis et touristes étrangers qui cherchent un restaurant sur Paris, qui ne soit pas un attrape con touriste, et ou tout l'art de la cuisine de quartier s'exprime à moindre frais.


-Pierre-