mardi 30 juillet 2013

Café Constant

Café Constant 
Rue saint Dominique Paris 7eme
Sans réservation

Le 30 Juillet 2013,
Un parfum de vacances, Paris vidé de ces parisiens, des asiatiques en goguette à chaque coin de rue photographiant le moindre angle de la capitale.
Je pars pour le café Constant avec Greg mon collègue amateur de bistrot comme moi.
Pas de réservation au café du chef Constant. Premier arrivé premier servi. Il convient de ne pas trop traîner si vous ne voulez pas attendre dehors qu'une table de touristes se libère. Le cadre est vieux paris avec une touche de modernité. Contraste entre les plafonds aux moulures dorées et le bar moderne. Les tables carrées très petites de prime abord se révèlent finalement confortable. Le garçon se présente et s'excuse de ne pouvoir répondre à tout c'est son premier jour. Pas de mal mon gars on a tous débuté un jour. Mention spécial pour les garçons très souriant disponible et pro.
Il n'y a pas d'ardoise mais des suggestions du moment.
la carte des vins est très mince. Le bistrot se concentre sur la cuisine manifestement. Ce bistrot tourne à plein tube, les plats arrivent vite, on mange on libère la place. Mais les garçons ne mettent jamais la pression.



On a pris quoi ?
carte
2 personnes
Entrée : Oeuf mollet pané à la mie de pain, jus de piperade et chips de jambon
Plat : Tête de veau langue et cervelle croustillante, pommes vapeur, sauce gribiche.
Vin : Vacqueyras
prix : 63€/personne (vin compris)








En entrée :
L’œuf mollet arrive assez vite. Première chose vérifier que l’œuf soit bien coulant. Je l'ouvre d'un coup de fourchette... le jaune s'échappe dans l'émulsion parfumée au jus de piperade et renvois le piment d'Espelette en plein palais. Une réussite. Ça chante, ça apporte du soleil basque. le pain est mon ami pour nettoyer l'assiette. Visuellement ça n'est pas alambiqué, mais c'est très efficace.
Le plat est très peu salé, c'est le jambon qui fait le job. Cette entrée s'apprécie et reste longue en bouche une fois terminée.
Le tout respire le travaille millimétré.








Le plat :

Greg a jeté son dévolu sur le carré de porcelet, il m'en a dit que du bien. tellement bien que la galette de pomme de terre est inutile.
Pour ma part la tête de veau sauce Constant me faisait envie. Surtout goûter cette cervelle et langue "croustillantes".
Le Vacqueras fait l'affaire mais ne relève ou n'étouffe rien. On est pas dans le Bistrot parisien qui nous invite à découvrir des nectars rares qui épousent parfaitement le plat choisi.
Revenons à notre plat.
Seule la langue était croustillante mais quel régal. La cervelle fondante et parfumé la sauce gribiche par dessus donnait un ensemble léger. Le plat est englouti en quelques minutes.




















Dessert : Rien du tout. nous avons fini le vin et nous sommes parti libérant la table à des touristes heureux de pouvoir enfin s’asseoir.


Impression après repas :
Soyons critique mais pas assassin.
Le travail des plats est réel. Les saveurs sont là. On est pas du tout déçu bien au contraire de ce que l'on a mangé. La star des chefs télévisé sait faire les plats qui vont bien dans la gamme Bistrot.
Mais,
on paie un peu cher. On paie sans doute le lieu et le nom. Bref ce bistrot est un lieu pour touristes aux moyens honorables qui veulent découvrir une vraie cuisine de chef à deux pas de la tour Eiffel.
Pour les autres préférez (listé dans ce site) le Pantruche le Bélisaire ou l'Accolade où le travail est remarquable et le prix plus abordable.

Après une bonne demie-heure, Greg m'offrant un dernier verre chez notre Aveyronnais Régis, lui demanda alors de nous servir une belle assiette de charcuterie. La faim n'était pas calmée chez notre insatiable Sarthois...
chez moi non plus manifestement.











mardi 23 avril 2013

La Cantine du Troquet

La cantine du troquet
101 rue de l'Ouest
75014 Paris
sans réservation.

Le 23 avril, j'arrive enfin à voir ma tante de Paris. L'insaisissable "tata Zouzou" (oui certain ont des tatas Yoyo moi j'ai une tata Zouzou et je te merde!)
Challenge : elle passe sa retraite entre Paris et Biarritz depuis plusieurs années. Donc le Basque elle connaît bien. Si je lui propose un bistrot basque j'ai un risque de ne pas la surprendre, ou alors de taper juste. Bref on verra, on y va. C'est Christian Etchebest en cuisine, ça sent la valeur sûre, le maître bistrotier "high level".
Comme il ne font pas de réservation il faut venir tôt. 19H30 nous avons pris l'avant dernière table de disponible. Les autres ont attendu au zinc avec un verre de vin.
Le terme de "cantine" est très bien choisi : les plats défilent vite, le garçon est d'une rapidité confondante, le pain arrive à droite, l'eau à gauche, les assiettes se débarrassent sans que vous le distinguiez vraiment.
Tout est optimisé pour aller vite mais sans vous presser : parfait !
Pas de carte, on jette un œil sur l’immense ardoise au mur ou le choix du moment est affiché. Je note "menu du chef 32€". Qu'est-ce dont ? demandais-je au garçon.
- une sélection de plat surprise : 5 entrées, un poisson, une viande, un fromage, un dessert.
- Ouf !
Ma tante ne s'attendait pas à tout ça, et sans attendre la tante se laissa tenter.


On a pris quoi ?
2 personnes
Entrée : 5 ?
Poisson : ?
Viande : ?
Dessert : ?
Vin : Chirouble
prix : 32€/personne (sans le vin)

Gambas à la plancha
En entrée le festival ! les 5 plats sont tous posés sur la maigre table. On est plus dans l'univers des tapas que de l'entrée traditionnelle et c'est très bien. C'est un festival de couleurs et de goût : un ouvre par un velouté de choux fleur, 2 gambas par personnes, un morceau (généreux) de pâté un autre de pâté de tête, un caillé de chèvre à partager tout comme l’œuf mollet aux petits légumes craquant. Les accords de saveurs se renvoient des politesses c'est du bistrot pur jus, ça speed comme dans une cantine. La cuisson et la chaleur de chaque plat est impeccable. J'aime. Ma tante aime ; on goûte à tout, on se passe les plats, bref c'est l'esprit bon enfant qui s'installe de lui même.
La charcuterie
Oeuf mollet aux petits légumes

Le poisson : Saumon et couteau à la plancha
L'entrée est à peine avaler que déboule le saumon armé d'un couteau et d'une sauce basquaise. Ça va saigner ! 
C'est bien dosé, c'est fin et les sauces sont une surprise à chaque fois. Le morceau de saumon est à la hauteur de ce genre d'établissement, la surprise elle réside dans le couteau. C'est rare de trouver ce coquillage dans un restaurant -pour quelqu'un qui n'est pas résident du littoral en tout cas-.
Quel plaisir ! Si vous ne connaissez pas. N’hésitez plus ! foncer sur les couteaux. Il tranche dans la basquaise avec délice.
A refaire!


La viande : Boudin basque et langue de veau sur purée
Regardez bien la photo ci-dessous.
Voyez-vous le petit liserez de sauce orangée autour de la purée ? vu d'ici ça n'a l'air de rien et pourtant ça change tout ! Le demi-boudin est "à poil" grillé posé sur une purée maison. Le boudin c'est le chocolat du charcutier, ça c'est connu, j'ignorai pourtant qu'un morceau de langue de veau puisse rehausser le classique boudin purée. Agrémenter de notre sauce.. votre esprit sera parti à Saint Jean pied de port, alors que votre corps lui sera silencieux mais ravi, ici, à Paris.



Le fromage : chèvre de chez Mr Seguin
Bon ok le morceau de chèvre est présenté comme étant de Mr X ou Y comme si nous étions tous des maîtres fromager. Je me suis donc amusé  dans le titre. Cependant, reconnaissons que ces tanches de chèvres fraîches firent dans nos palais déjà bien chargés de saveurs l'effet d'une brise de printemps. un air des Pyrénées. 
Soufflez un peu nous arrivons au dessert


Dessert : Baba au rhum et fraises
Le classique baba que j'aime nature m'est présenté comme au Bélisaire : avec fruits et chantilly.
Avant de fréquenter les bistrots de Paris, j'aurais fait la tête, mais là, je savais la valeur sure.
Sans surprise ni déception, on termine avec délice entre moelleux du baba et croquant du fruit. La part est petite et c'est très bien ainsi : je n'ai plus de place que pour un café !



Impression après repas : Victoire ! on a tout fini. Chance, comme les beaux jours ont décidé en ce printemps 2013 de nous offrir une parenthèse de 2 jours, une petite promenade digestive fût la bienvenue pour rejoindre Montparnasse par la Gaieté.
Ma tante ravie ne tari pas d'éloge su le lieu, les plat, les goûts et le prix ! elle citait tous les basques de paris qu'elle allait "sécher" avec cette adresse.

Passé quelques jour j'ai encore un souvenir ému du lieu. Le terme de cantine est juste, car les plats défilent comme dans les établissement scolaire. C'est convivial on est assis sur la grande table à côté de convive en goguette. C'est basque et Parisien. C'est recherché sans être tarabiscoté et c'est pas cher. C'est simple et immédiat, bref c'est une adresse à avoir en réserve, allez y les yeux fermé mais tôt de préférence.

mercredi 10 avril 2013

La Régalade

la regalade
La régalade avec Van


49 Avenue Jean Moulin
75014 Paris, France
01 45 45 68 58



Le 10 avril mon collègue Van dit Jauny Deep viens faire un cours projet aux portes de Paris.
Il connaît ce blog, il aime bien manger, c'est un bon vivant, il n'en fallait pas plus : en route pour le 14ème ard proche de la porte d'Orléans à la Régalade.
Ce bistrot à la bonne réputation -voir les avis sur le net- est caché au fond de Paris.
C'est grand le 14ème, c'est plat, c'est loin, et en plus il pleut. Bref, nous voici à destination avec une réservation faite deux jours avant.

En pénétrant dans le lieu, derrière le bar, le bistrot arbore une planche à pain façon vieille épicerie de village.
Les tables carrés sont serrées; Le m² du lieux est optimisé au maximum.
On mange un peu dans l'assiette du voisin, mais c'est convivial.

la salle de la régaladeLa serveuse nous apporte la carte et nous indique le choix sur l'ardoise planquée au sommet du mât central de la pièce. Comme je lui tournais le dos j'ai dû travailler la souplesse de ma nuque; et après un torticolis j'ai bavé sur le choix bien qu'elle affichait des +7 +10€. à chaque lignes. gloups !

On revient sur la carte .. Menu à 35€ à l'air TOP.
Pour patienter un garçon nous sert l'amuse bouche bistrot de village par excellence : la terrine-cornichons-pain de campagne
Hmmmmm
Merci Monsieur

la terrine

la carte

On a pris quoi ?

2 personnes
Entrée : Pressé de lapin "retour de civet" oignons fanes et jeunes pousses de salade
Plat : Cabillaud 1/2 sel cuit dans bouillon de poule et légumes de printemps
Dessert : Crumble aux poires sorbet aux fraises
Vin au verre : 2 rouges du pays d'Oc
prix : 52€

En entrée le pressé de lapin "retour de civet", oignons fanes et salade de jeunes pousses.
L'oignon et salade sont top. Parfumés frais et fondant ça tranche avec le lapin. L'assaisonnement est relevé, on trouve des petits croûtons craquants. L'oignon m'a laissé un souvenir pendant deux jours.La terrine est très fine, on se régale sans être étouffé.
Seul problème c'est de m'avoir proposé de la terrine en amuse bouche sachant que je reprenais un pressé de lapin... j'ai soupé de la terrine pour un moment.

l'entrée


Plat : cabillaud 1/2sel cuit dans un bouillon de poule. Légumes de printemps, coriandre et huile d'olive citron.
Mon plat arrive, et visuellement il est condensé, mais peu importe il embaume le jardin au matin de printemps.Première bouchée sur le cabillaud c'est très très peu salé fondant à souhait, la cuisson est maîtrisé, on est pas n'importe où quand même. Les légumes croquants sont extra frais, extra parfumés, je suis dans le potager de ma grand-mère et j'ai 8ans... 
C'est une assiette de printemps en parfait accord avec la saison. Toutefois le goût de la coriandre est trop présent ce qui écrase le reste. Dommage.   
cabillaud cuit au 1/2 sel

Dessert : Crumble aux poires et éclat de noisettes torréfiées. Sorbet maison.
Dessert tiède, fruité et croquant comme il faut. Le sorbet fraise est au top. l'alliance poire fraise entre fraîcheur et croustillant fait de ce dessert un moment ludique et plein de plaisir
 
Crumble aux poires et éclat de noisettes torréfiées

Surprise : soufflé au Grand-Marnier offert par le serveur. Il y en avait deux de trop sorti des cuisines
Re-merci monsieur !! Il était très sucré le parfum du Grand-Marnier très présent ; je n'ai pas retrouvé l'esprit ludique du Pantruche entre soufflé au grand marnier et caramel beurre salé. 
Van est soufflé

 Impression après repas.
Le lieu est très fréquenté, bien fréquenté, ici des touristes américains voulant se frotter à la cuisine française, là des habitués, nous au milieu en découverte. On est bien, au chaud, très chaud même. C'est joli et conviviale comme la cuisine.
Pas de mauvaise surprise, le bistrot tient sont rang, sa réputation.



 

la table

mardi 26 mars 2013

Le Cassenoix


Le Cassenoix Paris 15ème le 26 Mars

Métro ligne 1 changement Charles De Gaulle puis la 6. J'adore la ligne 6 parce que le métro passe en aérien avec une vue superbe sur la tour Eiffel. On la connait par coeur mais à chaque fois, ça le fait.
Dupleix tout le monde descend. On s'engouffre vers la place Dupleix, 400 mètres du métro voilà le bistrot qui apparaît. D'extérieur on est vraiment dans le vieux bistrot de carte postale. Fenêtres cerclées de bois, vieilles chaises, demi-rideaux à la vitrine et ardoise. Tout y est ; je rentre le cadre est vieux chic. La clientèle chic et jeune, le quartier l'est tout autant.

Le garçon me conseil le menu à 32€ Entrée plat et dessert soit avec la carte plastifiée soit sur l'ardoise. La carte des vins est faiblarde surtout au verre. Côte du Rhône, vin du pays d'Oc... bref aucune découverte à ce niveaux là.

Pas de musique, lumière franche pas aveuglante. Décor bistrot boucherie année 20. Tableaux ardoises et vieux meuble. C'est joli, cosy, chaud. Les tables sont trop proches, on mange dans l'assiette du voisin. Sa conversation est la votre. Idéal pour un repas avec des potes, mais à déconseiller pour le couple à côté de moi qui essaye de conclure.

L'accueil est un amuse bouche mousse de foie de volaille très banal.
La question me traverse l'esprit : Est-ce que je me sens chez moi ? : non !



1 personne
Entrée : Encornets en persillade risotto à l'encre de seiche & émulsion de chorizo
Plat : Coquilles St. Jacques rôties aux pieds de cochon purée basilic.
Dessert : Bof donc fromage
Prix : 42€ vin compris









L'entrée :
Entrée originale, le risotto à l'encre de seiche tranche au niveau des couleurs. Les encornets coupés fins sont fondants. C'est pas mal, mais pas au niveau des autres bistrots visités jusqu'alors. 
A côté de moi des jeunes amoureux lorgnent sur mon assiette. Elle et lui voudraient bien conclure, mais ma présence doit gêner les voix se font basses. Je vous ai dit.. on partage les conversations.


Le plat :
Le garçon m'apporte le plat. Quel mariage ! Le pied de cochon en rondelle sur une saint Jacques c'est super relevé mais surprenant. C'est un mariage heureux. Belle présentation plat ludique servi avec un rouge qui ne sublime rien (proposé par le garçon). Le dosage général est impeccable. Par contre la purée n'apporte pas un tranchant particulier. Ca manque de surprise ou de voyage.
Pas pour tout le monde. Mes petits voisins en prévoient un autre, manifestement. Lui, timide, se voit servir une soupe de langue par sa jolie compagne qui a pris les devants.. Ah les femmes du 21em Siècle ! :)


Le dessert :
La carte n'étant pas originale sur le dessert je favorise le fromage
Pas de photo. Si vous voulez savoir à quoi ca ressemble prenez un bout de St nectaire, assortit d'un chèvre et un brebis posé dans une petite assiette. Le fromage est au lait cru c'est déjà ça, mais ça s'arrête là.
Quand à mes voisins visiblement très pressés. Ils conclurent prestement de prendre un dessert ailleurs. J'aurais dû les imiter.


Impression d'après repas :
... je crois que tout est dans le texte. Ni bluffant, ni mémorable ; bien que de l'originalité se nichait dans le plat, mais il manque un brin de folie.
Avantage ce n'est pas cher. 32€ c'est très correct.
Les amoureux reviendront ici, sans doute, pour mémoire de leurs premiers émois.
Moi pas.

mardi 12 mars 2013

Le Pantruche


Ce mardi 12 mars est un jour de neige à Paris. Je piaffe d'impatience de me rendre dans le 9 ème, à un jet de pierre de la place Pigalle rue Victor Massé au Pantruche.
J'avais prévu de m'y rendre 15 jours auparavant, mais le tôlier me dit qu'il est complet tous les soirs (inch allah !) et qu'une réservation 15 jours à l'avance est nécessaire.
donc depuis deux semaines j'attends. Je patiente. Je compte les jours.

Je pénètre dans le restaurant. L'ambiance musicale douce atténue les voix des autres convives. C'est peu éclairé, voir intime. Un lieu idéal pour dîner avec sa femme, sa promise ou sa maîtresse, ou même son homme ; c'est selon. On est à Pigalle tout de même !! Le cadre est moderne avec touche d'ancien dans l'assise et le parquet. C'est cosy.
Ne cherchez pas sur la fourchette.fr ils n'en ont pas besoin.

Le serveur jeune et sympathique répond à mes questions : Qu'est ce l'héliantis ? "une racine cousine du topinambour en moins fort, c'est un velouté goûteux, je vous le conseil" Merci monsieur. 
Comme il a l'air joueur, je garde le choix des plats et je le mets au défis d'accorder les vins avec. (sauf le premier que j'ai sélectionné)






1 personne
Entrée : veloute d'héliantis. / Blanc viognier
Plat : cochon de lait rôti. choux rouge braisé Rouge Chorey les beanes
Dessert : souffle au Grand-Marnier. / pinot gris
prix : 49€ vin compris







L'entrée
Velouté extra, extrait d'héliantis en chips craquant, chèvres fondant au milieu de l'assiette caché sous les tranche que l'on avait oublié. Des saveurs différentes à chaque coin de l'assiette. Voilà une entrée ludique. Je sens poindre la brigade joueuseÇa respire la bonne ambiance à plein nez, et c'est le client qui se régale.
Le Viognier que j'ai choisi, écrasait un peu trop le velouté. Préférez le Macon préconisé par le serveur. C'est un pro, laissez-le vous convaincre. 

Le plat

Je connais et j'adore le cochon de lait à la façon de mon ami Daniele. 
Là je redécouvre. Perturbant. 
Ce vin rouge est un vrai plaisir aux teintes d'épices que le serveur me sert. C'est un Chorey les beaune qui relève le plat. On est en plein "Bistroterie gourmande". 
Le plat n'est pas gargantuesque mais savamment dosé. C'est gras juste ce qu'il faut. rien à voir avec le même type de produit plus connu à la broche. Rien et surtout pas l'aspect. 
Le choux rouge braisé répond au vin, qui relance le cochon .. c'est une valse musette dans mon palais. 
Le travail de présentation est présent : les côtes sur la tranche avec un montage de chair sur canapé de choux rouge. Moins bluffant que l'entrée, mais je ne l'ai pas boudé pour autant. Déjà que le cochon de lait c'est fin mais là ça fondait sous la dent.



Le dessert.
Mon serveur préféré et sans doute futur ami, me demande si avec mon soufflé je désire un autre verre. Je réponds que non, je finirai à l'eau. Le Grand-Marvier et le caramel beurre salé nature j'adore. Il repart.. et revient avec un verre et une bouteille de Pinot gris d'Alsace. "Je ne peux pas vous laisser comme ça tout seul. Goûtez ce mariage".
Maudit démon qui me tente ! Mais comme il a raison.
Le soufflé est sympa, le caramel est servi à part. Le pinot gris en parfaite harmonie
On mélange un peu le tout. En gros on allume la mèche et... 
BOOM

Le caramel fait le boulot tout seul de prime abord, mais le Grand-Marnier revient en touche de fond. Après une minute il vous reste sur les papilles une senteur de crèpe suzette en super light. Original. 
Quand au mariage Crèpes Suzette flambées au Grand-Marnier avec un pinot gris ... je me suis juré de refaire ça à la maison. Oui parce que préparer le soufflé... m’essoufflerai.

Impression après repas 
Comme la soirée et la ville ce soir là tout me semble irréel. J'ai le pied léger, le sourire au lèvres. J'aide quelques automobilistes à pousser leurs autos bloquées par la neige.
Passé deux jours : je comprends le remplissage de l'établissement. L'équipe est soudée joyeuse et offre une cuisine ludique. Je recommande pour couples qui aiment la table et les bonne surprises. 
Et si vous y allez seul, laisser le garçon choisir pour vous... Sans regrets bien au contraire.


lundi 4 mars 2013

Le Belisaire

Le belisaire
TOP coup de coeur

Serge Abitmol mon collègue Lyonnais, de passage sur Paris, voulais renouveler l'expérience de "La Canaille".
Challenge, trouver un lundi soir un bistrot ouvert. Ce n'est pas si fréquent à Paris, ni les lundis, ni les dimanches. Ce qui me fait sourire quand les parisiens banlieusards me disent : "vous en province, tout est fermé le dimanche nous on peut sortir". Ben voyons. Mac do est ouvert aussi en province, mais les bons restaurants aussi !
J'arrive à dégoter le Bélisaire qui était sur ma liste et qui nous attendait ce soir là de pied ferme. En route pour le 15 ème ard au 2 rue Marmontel métro Vaugirard changement à Concorde.

On s'éloigne des grandes artères commerçantes, et on tombe sur un angle de rue où la lumière du bistrot dessine dans la nuit le seul lieu de vie du coin. On aurait pu croire en cette nuit d'hiver à un décor de " la traversée de Paris" sans Bourvil, ni Gabin, ni Mr Jambier et son cochon. Il n'aurait manqué qu'eux. Là le temps s'est figé. On passe dans un tunnel temporel et on se pose confortablement autour d'une table large. On peut manger les coudes en format A380. Confort et tradition on est bien tout de suite.
Les garçons en tablier et sourire rivés nous voient venir. Des pros qui ont vite compris que nous ne sommes pas venu pour un café.
En moins d'une minute vous êtes comme chez vous. Un client au bar, des gens ici et là. Personne ne mange dans votre assiette. Les bouteilles de vins sont mise en valeur, de grande vitrines laissent passer la vie extérieure que l'on a tendance à oublier.

On regarde le menu...
Une chose me saute au yeux : le menu surprise 5 plats. 2 entrées + 1 plat + fromage + dessert.
On ne connaît pas le menu d'avance, tout est choisis par le chef.
On parfumera le tout avec un Pouilly fumé. Le garçon nous conforte dans ce choix. Il a bien fait.


2 personnes
Entrée : ?
Plat : ?
Dessert : ?
prix : 60€/p vin compris

Let's go !


L'entrée 1
Velouté de choux fleur croûtons et ciboulette. Surprise du chef une fine tranche de St. Jacques et une de magret viennent changer la texture, et offrir des bouchées aux tonalités différentes. Genre cadeau du patron.
Il y en a peu, heureusement parce que j'aurais été capable d'en avaler plus. Beaucoup plus.



L'entrée 2
Le garçon plaisante avec nous après avoir enlever les assiettes. Il a confiance en lui et son chef. Il peut. Si le reste est du même ordre j’élis domicile ici !
Deuxième entré le Risotto aux écrevisses.
MAMA MIA ! pas la comédie musicale, non, le vrai mama mia à l'italienne.
Une faute tout de même, que Serge et moi même avons relevé : une cuillère de plus aurait été la bienvenue. 
Même deux.
Là on a eu un petit moment de frustration. Sinon la photo parle d'elle-même. Léger, parfumé, fin. Je ne donne pas de note dans ce blog, je ne suis pas critique, mais là.. on aurait pu donner une mention.



Le plat
Attention les yeux : le bar servi sur ardoise. Sauce, accompagnent et amandes grillées tout est excellent. Tout est à température idéale. Tout fond en bouche comme une hostie sur la langue de pécheur que nous sommes.
Serge ne dit plus rien. Si.. il ouvre la bouche, boit une gorgée de Pouilly et vante la cuisson parfaite du poisson. Serge est conquis. moi aussi. La salade le jus de persil, le blé tout se marie pour le meilleurs. Rien que le meilleur.
Le chef vient nous saluer, c'est très appréciable. il n'y a pas trop de monde ce lundi soir. Ça lui laisse le loisir de venir s'enquérir de nos ressenti. On ne tari pas d'éloges sans tomber dans le compliment facile.


Le fromage 
Ah enfin un truc qui va pas ! C'est le seul bémol de la soirée : une seule petite part de chèvre. Un petit plateau de 3 fromages comme nos voisins de table aurait été le bienvenue. Surtout qu'ici on ne connaît pas le fromage pasteurisé merdique; Mon voisin de table tapait dans du Langres qui me faisait baver. On ne trouve pas ça partout. Ils savent de quoi ils parlent les loustics.

Le dessert.
Baba au rhum fraise ananas.
Je revois le garçon arriver vers nous l'air tout content. Et moi de jubiler sur ma banquette. Un baba au rhum YES ! Ils ne pouvaient pas me faire plus plaisir. Après coup, je me suis repassé les plats en mémoire, et un baba s'imposait. Le chef connaît la musique.
Que dire de ce Baba au rhum ? les fraises ne sont pas de saison mais offraient un goût sucré impeccablement, uni à l'ananas croquant les explosions en bouche relevaient plus du 14 juillet que du pétard mouillé. Le biscuit léger imbibé de rhum très peu alcoolisé relève en arrière plan quand le fruit s'estompe.
Bref  en un mot : une tuerie !



Impression après repas.
J'aime cet endroit, on se sent chez soit, ou chez des amis qui auraient arrêté l'horloge. J'ai quitté les lieux après quelques palabres avec chef et au personnel comme on quitte des potes. Le patron me parlait d'un vendeur de pneu auvergnat qui lui avait retiré une mention "BiB gourmand'. Un soir sans me dit-il ou alors des clients mécontents. Pas content ? comment est-ce possible ici ?
Bref Le chef me questionnait sur le service et les plats. Nous gardons notre bémol avec Serge Abitmol pour ce blog, mais sur le reste je lui ai promis (et je n'ai qu'une parole) que je reviendrai et vite !

très vite...

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PS: retour au Bélisaire le 25 avril en terrasse, soirée douce où le risotto en entrée et le tartare en plat (le meilleur du 15eme selon le garçon ET je valide !) s'en sont donné à coeur joie entremelés de vins fins et parfumés.
Ce bistrot est un vrai TOP coup de coeur "Bib gourmand" ou pas, c'est un lieu à connaitre.

jeudi 28 février 2013

L'avant gout

l'avant goût

Après des renseignements glanés sur google zagat, je vois que l'établissement est fréquenté. Très fréquenté. Les gens y reviennent.
Donc mon équation est simple : nouveaux client + clients fidèles + bouche à oreilles - météo glaciale + cuisine originale² = Réserve VITE !!


C'est parti ; je pousse la porte et devant moi s'offrent des couleur d'un bistrot 50's. La salle est petite, les conversations des uns et des autres sont parfaitement audibles, voire envahissantes. Mais c'est l'esprit du bistrot : se parler d'une table à l'autre. Bon, là, c'est pas le genre de la clientèle. En tout cas pas ce soir là.
Le restaurant est à mi-chemin entre la butte aux cailles et la place d'Italie. Je connais très bien le coin. Mes amis Maya et Sam tournent l'aligot comme personne dans ce quartier.


1 personne
Entrée : Piperade
Plat : Jarret de veau sur gratin de potiron et parmesan.
Dessert : Poire poché caramel d'olive et glace huile d'olive
prix : 40€ (un verre de vin + eau gazeuse)




L'entrée
Avant l'entrée je choisis le vin et une eau gazeuse. Attention l'eau gazeuse est une machine d'eau du robinet avec adjonction de gaz dedans. Et manifestement je suis tombé sur une fin de siphon. Mes voisins eux pétillaient à tout va ! Bref ça commence mal.
La piperade arrive du pays basque ou quoi ? (oui je vous ai dit que je suis bougon car la bouteille des vieux bourgeois d'à côté fait des bulles à faire pâlir de jalousie un Perrier tranche).
Restons zen.
Voilà ma Piperade. Houlàlà. la première impression c'est.. ma photo !
Le plat est très parfumé. c'est fin. la présentation parle d'elle même.
C'est travaillé. Ça ne ressemble pas aux Piperades de Mémé façon grosse omelette qui bavent avec des morceaux grossiers de piment d'Espelette.
C'est beau ! le pain est craquant à souhait avec un Serrano pas  mal. Les piments, la sauce, l'oeuf parfait... me voilà à Saint Jean Pied de port en deux bouchées.



Le plat
Le jarret de veau m'a fait de l'oeil. On est en pleine saison. Malgré une présentation sympa, il manque un peu de parfum.
Ma fourchette passe à l'action et l'ensemble offre un moment de tendresse.  Le gratin de potiron est surprenant. La tuile de parmesan salée tranche sur la tendresse et le côté moins relevé du reste du plat. L’équilibre se fait dans le temps. C'est ludique, mais après la piperade c'est moins bluffant. La barre était trop haute avec l'entrée.



Le dessert :
STOP ! tout ce qui suit n'est ni exagéré ni romancé.
Quand le dessert est arrivé, j'avais fini mon verre de vin avec le plat, j'étais à l'eau plate/bulles-molles. J'aime les poires pochées. Je ne connais pas du tout le caramel d'olive et la glace "huile d'olive". Je me dis qu'un restaurant comme ça ne peut pas mettre un dessert dégueulasse à la carte; On est pas chez Food rapid' Kfc ou kebab du coin. De l'huile d'olive sur un dessert, c'est un affront à ma curiosité ! Je relève le défis moi MÔnsieur !!
La poire est arrivée baignant dans son jus de caramel. La glace huile d'olive m'intriguait. Toutefois la présentation ne provoqua pas le coup de foudre.
Je ne sais plus par quoi j'ai attaqué mais... la sensation de fraîcheur d'un soir d'été fût immédiate. Un goût unique d'huile d'olive en arrière plan comme une senteur en fond. Pas du tout ce que craignent les gens : d'avoir un goût fort en bouche qui écraserait façon Caterpillar le reste. C'est un dessert quand même merde alors !
le bruit autour de moi s'estompa, et un voyage me fût offert sous les tonnelles du bord de la méditerranée grecque, italienne, arabes ou française peut importe il ne manquait que le chant des cigales.
Réelle découverte que ce dessert. Réel prise de risque. Rien que pour ça : Bravo Chef !



Impression après repas
Le billet retour sur Paris a été raide. je suis passé en 4 min le temps de sortir ma carte bancaire et de quitter l'établissement, de la méditerranée en Août, à Paris en Février.
Après quelques jours j'en garde deux choses : l'entrée et le dessert  - fins beau et créatifs.
C'est un restaurant ou je comprends que l'on revienne. Mais il me manque un truc personnel et je ne sais pas quoi. Un sourire ? Plus de bulle dans la machine d'eau gazeuse ? une table moins collée ? je ne sais pas.

Faudrait y retourner pour savoir ;-)