TOP coup de coeur
Serge Abitmol mon collègue Lyonnais, de passage sur Paris, voulais renouveler l'expérience de "La Canaille".
Challenge, trouver un lundi soir un bistrot ouvert. Ce n'est pas si fréquent à Paris, ni les lundis, ni les dimanches. Ce qui me fait sourire quand les
J'arrive à dégoter le Bélisaire qui était sur ma liste et qui nous attendait ce soir là de pied ferme. En route pour le 15 ème ard au 2 rue Marmontel métro Vaugirard changement à Concorde.
On s'éloigne des grandes artères commerçantes, et on tombe sur un angle de rue où la lumière du bistrot dessine dans la nuit le seul lieu de vie du coin. On aurait pu croire en cette nuit d'hiver à un décor de " la traversée de Paris" sans Bourvil, ni Gabin, ni Mr Jambier et son cochon. Il n'aurait manqué qu'eux. Là le temps s'est figé. On passe dans un tunnel temporel et on se pose confortablement autour d'une table large. On peut manger les coudes en format A380. Confort et tradition on est bien tout de suite.
Les garçons en tablier et sourire rivés nous voient venir. Des pros qui ont vite compris que nous ne sommes pas venu pour un café.
En moins d'une minute vous êtes comme chez vous. Un client au bar, des gens ici et là. Personne ne mange dans votre assiette. Les bouteilles de vins sont mise en valeur, de grande vitrines laissent passer la vie extérieure que l'on a tendance à oublier.
Une chose me saute au yeux : le menu surprise 5 plats. 2 entrées + 1 plat + fromage + dessert.
On ne connaît pas le menu d'avance, tout est choisis par le chef.
On parfumera le tout avec un Pouilly fumé. Le garçon nous conforte dans ce choix. Il a bien fait.
2 personnes
Entrée : ?Plat : ?
Dessert : ?
prix : 60€/p vin compris
L'entrée 1
Velouté de choux fleur croûtons et ciboulette. Surprise du chef une fine tranche de St. Jacques et une de magret viennent changer la texture, et offrir des bouchées aux tonalités différentes. Genre cadeau du patron.
Il y en a peu, heureusement parce que j'aurais été capable d'en avaler plus. Beaucoup plus.
L'entrée 2
Le garçon plaisante avec nous après avoir enlever les assiettes. Il a confiance en lui et son chef. Il peut. Si le reste est du même ordre j’élis domicile ici !
Deuxième entré le Risotto aux écrevisses.
MAMA MIA ! pas la comédie musicale, non, le vrai mama mia à l'italienne.
Une faute tout de même, que Serge et moi même avons relevé : une cuillère de plus aurait été la bienvenue.
Même deux.
Là on a eu un petit moment de frustration. Sinon la photo parle d'elle-même. Léger, parfumé, fin. Je ne donne pas de note dans ce blog, je ne suis pas critique, mais là.. on aurait pu donner une mention.
Le plat
Attention les yeux : le bar servi sur ardoise. Sauce, accompagnent et amandes grillées tout est excellent. Tout est à température idéale. Tout fond en bouche comme une hostie sur la langue de pécheur que nous sommes.
Serge ne dit plus rien. Si.. il ouvre la bouche, boit une gorgée de Pouilly et vante la cuisson parfaite du poisson. Serge est conquis. moi aussi. La salade le jus de persil, le blé tout se marie pour le meilleurs. Rien que le meilleur.
Le chef vient nous saluer, c'est très appréciable. il n'y a pas trop de monde ce lundi soir. Ça lui laisse le loisir de venir s'enquérir de nos ressenti. On ne tari pas d'éloges sans tomber dans le compliment facile.
Le fromage
Ah enfin un truc qui va pas ! C'est le seul bémol de la soirée : une seule petite part de chèvre. Un petit plateau de 3 fromages comme nos voisins de table aurait été le bienvenue. Surtout qu'ici on ne connaît pas le fromage pasteurisé merdique; Mon voisin de table tapait dans du Langres qui me faisait baver. On ne trouve pas ça partout. Ils savent de quoi ils parlent les loustics.
Le dessert.
Baba au rhum fraise ananas.
Je revois le garçon arriver vers nous l'air tout content. Et moi de jubiler sur ma banquette. Un baba au rhum YES ! Ils ne pouvaient pas me faire plus plaisir. Après coup, je me suis repassé les plats en mémoire, et un baba s'imposait. Le chef connaît la musique.
Que dire de ce Baba au rhum ? les fraises ne sont pas de saison mais offraient un goût sucré impeccablement, uni à l'ananas croquant les explosions en bouche relevaient plus du 14 juillet que du pétard mouillé. Le biscuit léger imbibé de rhum très peu alcoolisé relève en arrière plan quand le fruit s'estompe.
Bref en un mot : une tuerie !
Impression après repas.
J'aime cet endroit, on se sent chez soit, ou chez des amis qui auraient arrêté l'horloge. J'ai quitté les lieux après quelques palabres avec chef et au personnel comme on quitte des potes. Le patron me parlait d'un vendeur de pneu auvergnat qui lui avait retiré une mention "BiB gourmand'. Un soir sans me dit-il ou alors des clients mécontents. Pas content ? comment est-ce possible ici ?
Bref Le chef me questionnait sur le service et les plats. Nous gardons notre bémol avec Serge Abitmol pour ce blog, mais sur le reste je lui ai promis (et je n'ai qu'une parole) que je reviendrai et vite !
très vite...
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PS: retour au Bélisaire le 25 avril en terrasse, soirée douce où le risotto en entrée et le tartare en plat (le meilleur du 15eme selon le garçon ET je valide !) s'en sont donné à coeur joie entremelés de vins fins et parfumés.
Ce bistrot est un vrai TOP coup de coeur "Bib gourmand" ou pas, c'est un lieu à connaitre.
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