mardi 26 mars 2013

Le Cassenoix


Le Cassenoix Paris 15ème le 26 Mars

Métro ligne 1 changement Charles De Gaulle puis la 6. J'adore la ligne 6 parce que le métro passe en aérien avec une vue superbe sur la tour Eiffel. On la connait par coeur mais à chaque fois, ça le fait.
Dupleix tout le monde descend. On s'engouffre vers la place Dupleix, 400 mètres du métro voilà le bistrot qui apparaît. D'extérieur on est vraiment dans le vieux bistrot de carte postale. Fenêtres cerclées de bois, vieilles chaises, demi-rideaux à la vitrine et ardoise. Tout y est ; je rentre le cadre est vieux chic. La clientèle chic et jeune, le quartier l'est tout autant.

Le garçon me conseil le menu à 32€ Entrée plat et dessert soit avec la carte plastifiée soit sur l'ardoise. La carte des vins est faiblarde surtout au verre. Côte du Rhône, vin du pays d'Oc... bref aucune découverte à ce niveaux là.

Pas de musique, lumière franche pas aveuglante. Décor bistrot boucherie année 20. Tableaux ardoises et vieux meuble. C'est joli, cosy, chaud. Les tables sont trop proches, on mange dans l'assiette du voisin. Sa conversation est la votre. Idéal pour un repas avec des potes, mais à déconseiller pour le couple à côté de moi qui essaye de conclure.

L'accueil est un amuse bouche mousse de foie de volaille très banal.
La question me traverse l'esprit : Est-ce que je me sens chez moi ? : non !



1 personne
Entrée : Encornets en persillade risotto à l'encre de seiche & émulsion de chorizo
Plat : Coquilles St. Jacques rôties aux pieds de cochon purée basilic.
Dessert : Bof donc fromage
Prix : 42€ vin compris









L'entrée :
Entrée originale, le risotto à l'encre de seiche tranche au niveau des couleurs. Les encornets coupés fins sont fondants. C'est pas mal, mais pas au niveau des autres bistrots visités jusqu'alors. 
A côté de moi des jeunes amoureux lorgnent sur mon assiette. Elle et lui voudraient bien conclure, mais ma présence doit gêner les voix se font basses. Je vous ai dit.. on partage les conversations.


Le plat :
Le garçon m'apporte le plat. Quel mariage ! Le pied de cochon en rondelle sur une saint Jacques c'est super relevé mais surprenant. C'est un mariage heureux. Belle présentation plat ludique servi avec un rouge qui ne sublime rien (proposé par le garçon). Le dosage général est impeccable. Par contre la purée n'apporte pas un tranchant particulier. Ca manque de surprise ou de voyage.
Pas pour tout le monde. Mes petits voisins en prévoient un autre, manifestement. Lui, timide, se voit servir une soupe de langue par sa jolie compagne qui a pris les devants.. Ah les femmes du 21em Siècle ! :)


Le dessert :
La carte n'étant pas originale sur le dessert je favorise le fromage
Pas de photo. Si vous voulez savoir à quoi ca ressemble prenez un bout de St nectaire, assortit d'un chèvre et un brebis posé dans une petite assiette. Le fromage est au lait cru c'est déjà ça, mais ça s'arrête là.
Quand à mes voisins visiblement très pressés. Ils conclurent prestement de prendre un dessert ailleurs. J'aurais dû les imiter.


Impression d'après repas :
... je crois que tout est dans le texte. Ni bluffant, ni mémorable ; bien que de l'originalité se nichait dans le plat, mais il manque un brin de folie.
Avantage ce n'est pas cher. 32€ c'est très correct.
Les amoureux reviendront ici, sans doute, pour mémoire de leurs premiers émois.
Moi pas.

mardi 12 mars 2013

Le Pantruche


Ce mardi 12 mars est un jour de neige à Paris. Je piaffe d'impatience de me rendre dans le 9 ème, à un jet de pierre de la place Pigalle rue Victor Massé au Pantruche.
J'avais prévu de m'y rendre 15 jours auparavant, mais le tôlier me dit qu'il est complet tous les soirs (inch allah !) et qu'une réservation 15 jours à l'avance est nécessaire.
donc depuis deux semaines j'attends. Je patiente. Je compte les jours.

Je pénètre dans le restaurant. L'ambiance musicale douce atténue les voix des autres convives. C'est peu éclairé, voir intime. Un lieu idéal pour dîner avec sa femme, sa promise ou sa maîtresse, ou même son homme ; c'est selon. On est à Pigalle tout de même !! Le cadre est moderne avec touche d'ancien dans l'assise et le parquet. C'est cosy.
Ne cherchez pas sur la fourchette.fr ils n'en ont pas besoin.

Le serveur jeune et sympathique répond à mes questions : Qu'est ce l'héliantis ? "une racine cousine du topinambour en moins fort, c'est un velouté goûteux, je vous le conseil" Merci monsieur. 
Comme il a l'air joueur, je garde le choix des plats et je le mets au défis d'accorder les vins avec. (sauf le premier que j'ai sélectionné)






1 personne
Entrée : veloute d'héliantis. / Blanc viognier
Plat : cochon de lait rôti. choux rouge braisé Rouge Chorey les beanes
Dessert : souffle au Grand-Marnier. / pinot gris
prix : 49€ vin compris







L'entrée
Velouté extra, extrait d'héliantis en chips craquant, chèvres fondant au milieu de l'assiette caché sous les tranche que l'on avait oublié. Des saveurs différentes à chaque coin de l'assiette. Voilà une entrée ludique. Je sens poindre la brigade joueuseÇa respire la bonne ambiance à plein nez, et c'est le client qui se régale.
Le Viognier que j'ai choisi, écrasait un peu trop le velouté. Préférez le Macon préconisé par le serveur. C'est un pro, laissez-le vous convaincre. 

Le plat

Je connais et j'adore le cochon de lait à la façon de mon ami Daniele. 
Là je redécouvre. Perturbant. 
Ce vin rouge est un vrai plaisir aux teintes d'épices que le serveur me sert. C'est un Chorey les beaune qui relève le plat. On est en plein "Bistroterie gourmande". 
Le plat n'est pas gargantuesque mais savamment dosé. C'est gras juste ce qu'il faut. rien à voir avec le même type de produit plus connu à la broche. Rien et surtout pas l'aspect. 
Le choux rouge braisé répond au vin, qui relance le cochon .. c'est une valse musette dans mon palais. 
Le travail de présentation est présent : les côtes sur la tranche avec un montage de chair sur canapé de choux rouge. Moins bluffant que l'entrée, mais je ne l'ai pas boudé pour autant. Déjà que le cochon de lait c'est fin mais là ça fondait sous la dent.



Le dessert.
Mon serveur préféré et sans doute futur ami, me demande si avec mon soufflé je désire un autre verre. Je réponds que non, je finirai à l'eau. Le Grand-Marvier et le caramel beurre salé nature j'adore. Il repart.. et revient avec un verre et une bouteille de Pinot gris d'Alsace. "Je ne peux pas vous laisser comme ça tout seul. Goûtez ce mariage".
Maudit démon qui me tente ! Mais comme il a raison.
Le soufflé est sympa, le caramel est servi à part. Le pinot gris en parfaite harmonie
On mélange un peu le tout. En gros on allume la mèche et... 
BOOM

Le caramel fait le boulot tout seul de prime abord, mais le Grand-Marnier revient en touche de fond. Après une minute il vous reste sur les papilles une senteur de crèpe suzette en super light. Original. 
Quand au mariage Crèpes Suzette flambées au Grand-Marnier avec un pinot gris ... je me suis juré de refaire ça à la maison. Oui parce que préparer le soufflé... m’essoufflerai.

Impression après repas 
Comme la soirée et la ville ce soir là tout me semble irréel. J'ai le pied léger, le sourire au lèvres. J'aide quelques automobilistes à pousser leurs autos bloquées par la neige.
Passé deux jours : je comprends le remplissage de l'établissement. L'équipe est soudée joyeuse et offre une cuisine ludique. Je recommande pour couples qui aiment la table et les bonne surprises. 
Et si vous y allez seul, laisser le garçon choisir pour vous... Sans regrets bien au contraire.


lundi 4 mars 2013

Le Belisaire

Le belisaire
TOP coup de coeur

Serge Abitmol mon collègue Lyonnais, de passage sur Paris, voulais renouveler l'expérience de "La Canaille".
Challenge, trouver un lundi soir un bistrot ouvert. Ce n'est pas si fréquent à Paris, ni les lundis, ni les dimanches. Ce qui me fait sourire quand les parisiens banlieusards me disent : "vous en province, tout est fermé le dimanche nous on peut sortir". Ben voyons. Mac do est ouvert aussi en province, mais les bons restaurants aussi !
J'arrive à dégoter le Bélisaire qui était sur ma liste et qui nous attendait ce soir là de pied ferme. En route pour le 15 ème ard au 2 rue Marmontel métro Vaugirard changement à Concorde.

On s'éloigne des grandes artères commerçantes, et on tombe sur un angle de rue où la lumière du bistrot dessine dans la nuit le seul lieu de vie du coin. On aurait pu croire en cette nuit d'hiver à un décor de " la traversée de Paris" sans Bourvil, ni Gabin, ni Mr Jambier et son cochon. Il n'aurait manqué qu'eux. Là le temps s'est figé. On passe dans un tunnel temporel et on se pose confortablement autour d'une table large. On peut manger les coudes en format A380. Confort et tradition on est bien tout de suite.
Les garçons en tablier et sourire rivés nous voient venir. Des pros qui ont vite compris que nous ne sommes pas venu pour un café.
En moins d'une minute vous êtes comme chez vous. Un client au bar, des gens ici et là. Personne ne mange dans votre assiette. Les bouteilles de vins sont mise en valeur, de grande vitrines laissent passer la vie extérieure que l'on a tendance à oublier.

On regarde le menu...
Une chose me saute au yeux : le menu surprise 5 plats. 2 entrées + 1 plat + fromage + dessert.
On ne connaît pas le menu d'avance, tout est choisis par le chef.
On parfumera le tout avec un Pouilly fumé. Le garçon nous conforte dans ce choix. Il a bien fait.


2 personnes
Entrée : ?
Plat : ?
Dessert : ?
prix : 60€/p vin compris

Let's go !


L'entrée 1
Velouté de choux fleur croûtons et ciboulette. Surprise du chef une fine tranche de St. Jacques et une de magret viennent changer la texture, et offrir des bouchées aux tonalités différentes. Genre cadeau du patron.
Il y en a peu, heureusement parce que j'aurais été capable d'en avaler plus. Beaucoup plus.



L'entrée 2
Le garçon plaisante avec nous après avoir enlever les assiettes. Il a confiance en lui et son chef. Il peut. Si le reste est du même ordre j’élis domicile ici !
Deuxième entré le Risotto aux écrevisses.
MAMA MIA ! pas la comédie musicale, non, le vrai mama mia à l'italienne.
Une faute tout de même, que Serge et moi même avons relevé : une cuillère de plus aurait été la bienvenue. 
Même deux.
Là on a eu un petit moment de frustration. Sinon la photo parle d'elle-même. Léger, parfumé, fin. Je ne donne pas de note dans ce blog, je ne suis pas critique, mais là.. on aurait pu donner une mention.



Le plat
Attention les yeux : le bar servi sur ardoise. Sauce, accompagnent et amandes grillées tout est excellent. Tout est à température idéale. Tout fond en bouche comme une hostie sur la langue de pécheur que nous sommes.
Serge ne dit plus rien. Si.. il ouvre la bouche, boit une gorgée de Pouilly et vante la cuisson parfaite du poisson. Serge est conquis. moi aussi. La salade le jus de persil, le blé tout se marie pour le meilleurs. Rien que le meilleur.
Le chef vient nous saluer, c'est très appréciable. il n'y a pas trop de monde ce lundi soir. Ça lui laisse le loisir de venir s'enquérir de nos ressenti. On ne tari pas d'éloges sans tomber dans le compliment facile.


Le fromage 
Ah enfin un truc qui va pas ! C'est le seul bémol de la soirée : une seule petite part de chèvre. Un petit plateau de 3 fromages comme nos voisins de table aurait été le bienvenue. Surtout qu'ici on ne connaît pas le fromage pasteurisé merdique; Mon voisin de table tapait dans du Langres qui me faisait baver. On ne trouve pas ça partout. Ils savent de quoi ils parlent les loustics.

Le dessert.
Baba au rhum fraise ananas.
Je revois le garçon arriver vers nous l'air tout content. Et moi de jubiler sur ma banquette. Un baba au rhum YES ! Ils ne pouvaient pas me faire plus plaisir. Après coup, je me suis repassé les plats en mémoire, et un baba s'imposait. Le chef connaît la musique.
Que dire de ce Baba au rhum ? les fraises ne sont pas de saison mais offraient un goût sucré impeccablement, uni à l'ananas croquant les explosions en bouche relevaient plus du 14 juillet que du pétard mouillé. Le biscuit léger imbibé de rhum très peu alcoolisé relève en arrière plan quand le fruit s'estompe.
Bref  en un mot : une tuerie !



Impression après repas.
J'aime cet endroit, on se sent chez soit, ou chez des amis qui auraient arrêté l'horloge. J'ai quitté les lieux après quelques palabres avec chef et au personnel comme on quitte des potes. Le patron me parlait d'un vendeur de pneu auvergnat qui lui avait retiré une mention "BiB gourmand'. Un soir sans me dit-il ou alors des clients mécontents. Pas content ? comment est-ce possible ici ?
Bref Le chef me questionnait sur le service et les plats. Nous gardons notre bémol avec Serge Abitmol pour ce blog, mais sur le reste je lui ai promis (et je n'ai qu'une parole) que je reviendrai et vite !

très vite...

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PS: retour au Bélisaire le 25 avril en terrasse, soirée douce où le risotto en entrée et le tartare en plat (le meilleur du 15eme selon le garçon ET je valide !) s'en sont donné à coeur joie entremelés de vins fins et parfumés.
Ce bistrot est un vrai TOP coup de coeur "Bib gourmand" ou pas, c'est un lieu à connaitre.