mardi 23 avril 2013

La Cantine du Troquet

La cantine du troquet
101 rue de l'Ouest
75014 Paris
sans réservation.

Le 23 avril, j'arrive enfin à voir ma tante de Paris. L'insaisissable "tata Zouzou" (oui certain ont des tatas Yoyo moi j'ai une tata Zouzou et je te merde!)
Challenge : elle passe sa retraite entre Paris et Biarritz depuis plusieurs années. Donc le Basque elle connaît bien. Si je lui propose un bistrot basque j'ai un risque de ne pas la surprendre, ou alors de taper juste. Bref on verra, on y va. C'est Christian Etchebest en cuisine, ça sent la valeur sûre, le maître bistrotier "high level".
Comme il ne font pas de réservation il faut venir tôt. 19H30 nous avons pris l'avant dernière table de disponible. Les autres ont attendu au zinc avec un verre de vin.
Le terme de "cantine" est très bien choisi : les plats défilent vite, le garçon est d'une rapidité confondante, le pain arrive à droite, l'eau à gauche, les assiettes se débarrassent sans que vous le distinguiez vraiment.
Tout est optimisé pour aller vite mais sans vous presser : parfait !
Pas de carte, on jette un œil sur l’immense ardoise au mur ou le choix du moment est affiché. Je note "menu du chef 32€". Qu'est-ce dont ? demandais-je au garçon.
- une sélection de plat surprise : 5 entrées, un poisson, une viande, un fromage, un dessert.
- Ouf !
Ma tante ne s'attendait pas à tout ça, et sans attendre la tante se laissa tenter.


On a pris quoi ?
2 personnes
Entrée : 5 ?
Poisson : ?
Viande : ?
Dessert : ?
Vin : Chirouble
prix : 32€/personne (sans le vin)

Gambas à la plancha
En entrée le festival ! les 5 plats sont tous posés sur la maigre table. On est plus dans l'univers des tapas que de l'entrée traditionnelle et c'est très bien. C'est un festival de couleurs et de goût : un ouvre par un velouté de choux fleur, 2 gambas par personnes, un morceau (généreux) de pâté un autre de pâté de tête, un caillé de chèvre à partager tout comme l’œuf mollet aux petits légumes craquant. Les accords de saveurs se renvoient des politesses c'est du bistrot pur jus, ça speed comme dans une cantine. La cuisson et la chaleur de chaque plat est impeccable. J'aime. Ma tante aime ; on goûte à tout, on se passe les plats, bref c'est l'esprit bon enfant qui s'installe de lui même.
La charcuterie
Oeuf mollet aux petits légumes

Le poisson : Saumon et couteau à la plancha
L'entrée est à peine avaler que déboule le saumon armé d'un couteau et d'une sauce basquaise. Ça va saigner ! 
C'est bien dosé, c'est fin et les sauces sont une surprise à chaque fois. Le morceau de saumon est à la hauteur de ce genre d'établissement, la surprise elle réside dans le couteau. C'est rare de trouver ce coquillage dans un restaurant -pour quelqu'un qui n'est pas résident du littoral en tout cas-.
Quel plaisir ! Si vous ne connaissez pas. N’hésitez plus ! foncer sur les couteaux. Il tranche dans la basquaise avec délice.
A refaire!


La viande : Boudin basque et langue de veau sur purée
Regardez bien la photo ci-dessous.
Voyez-vous le petit liserez de sauce orangée autour de la purée ? vu d'ici ça n'a l'air de rien et pourtant ça change tout ! Le demi-boudin est "à poil" grillé posé sur une purée maison. Le boudin c'est le chocolat du charcutier, ça c'est connu, j'ignorai pourtant qu'un morceau de langue de veau puisse rehausser le classique boudin purée. Agrémenter de notre sauce.. votre esprit sera parti à Saint Jean pied de port, alors que votre corps lui sera silencieux mais ravi, ici, à Paris.



Le fromage : chèvre de chez Mr Seguin
Bon ok le morceau de chèvre est présenté comme étant de Mr X ou Y comme si nous étions tous des maîtres fromager. Je me suis donc amusé  dans le titre. Cependant, reconnaissons que ces tanches de chèvres fraîches firent dans nos palais déjà bien chargés de saveurs l'effet d'une brise de printemps. un air des Pyrénées. 
Soufflez un peu nous arrivons au dessert


Dessert : Baba au rhum et fraises
Le classique baba que j'aime nature m'est présenté comme au Bélisaire : avec fruits et chantilly.
Avant de fréquenter les bistrots de Paris, j'aurais fait la tête, mais là, je savais la valeur sure.
Sans surprise ni déception, on termine avec délice entre moelleux du baba et croquant du fruit. La part est petite et c'est très bien ainsi : je n'ai plus de place que pour un café !



Impression après repas : Victoire ! on a tout fini. Chance, comme les beaux jours ont décidé en ce printemps 2013 de nous offrir une parenthèse de 2 jours, une petite promenade digestive fût la bienvenue pour rejoindre Montparnasse par la Gaieté.
Ma tante ravie ne tari pas d'éloge su le lieu, les plat, les goûts et le prix ! elle citait tous les basques de paris qu'elle allait "sécher" avec cette adresse.

Passé quelques jour j'ai encore un souvenir ému du lieu. Le terme de cantine est juste, car les plats défilent comme dans les établissement scolaire. C'est convivial on est assis sur la grande table à côté de convive en goguette. C'est basque et Parisien. C'est recherché sans être tarabiscoté et c'est pas cher. C'est simple et immédiat, bref c'est une adresse à avoir en réserve, allez y les yeux fermé mais tôt de préférence.

mercredi 10 avril 2013

La Régalade

la regalade
La régalade avec Van


49 Avenue Jean Moulin
75014 Paris, France
01 45 45 68 58



Le 10 avril mon collègue Van dit Jauny Deep viens faire un cours projet aux portes de Paris.
Il connaît ce blog, il aime bien manger, c'est un bon vivant, il n'en fallait pas plus : en route pour le 14ème ard proche de la porte d'Orléans à la Régalade.
Ce bistrot à la bonne réputation -voir les avis sur le net- est caché au fond de Paris.
C'est grand le 14ème, c'est plat, c'est loin, et en plus il pleut. Bref, nous voici à destination avec une réservation faite deux jours avant.

En pénétrant dans le lieu, derrière le bar, le bistrot arbore une planche à pain façon vieille épicerie de village.
Les tables carrés sont serrées; Le m² du lieux est optimisé au maximum.
On mange un peu dans l'assiette du voisin, mais c'est convivial.

la salle de la régaladeLa serveuse nous apporte la carte et nous indique le choix sur l'ardoise planquée au sommet du mât central de la pièce. Comme je lui tournais le dos j'ai dû travailler la souplesse de ma nuque; et après un torticolis j'ai bavé sur le choix bien qu'elle affichait des +7 +10€. à chaque lignes. gloups !

On revient sur la carte .. Menu à 35€ à l'air TOP.
Pour patienter un garçon nous sert l'amuse bouche bistrot de village par excellence : la terrine-cornichons-pain de campagne
Hmmmmm
Merci Monsieur

la terrine

la carte

On a pris quoi ?

2 personnes
Entrée : Pressé de lapin "retour de civet" oignons fanes et jeunes pousses de salade
Plat : Cabillaud 1/2 sel cuit dans bouillon de poule et légumes de printemps
Dessert : Crumble aux poires sorbet aux fraises
Vin au verre : 2 rouges du pays d'Oc
prix : 52€

En entrée le pressé de lapin "retour de civet", oignons fanes et salade de jeunes pousses.
L'oignon et salade sont top. Parfumés frais et fondant ça tranche avec le lapin. L'assaisonnement est relevé, on trouve des petits croûtons craquants. L'oignon m'a laissé un souvenir pendant deux jours.La terrine est très fine, on se régale sans être étouffé.
Seul problème c'est de m'avoir proposé de la terrine en amuse bouche sachant que je reprenais un pressé de lapin... j'ai soupé de la terrine pour un moment.

l'entrée


Plat : cabillaud 1/2sel cuit dans un bouillon de poule. Légumes de printemps, coriandre et huile d'olive citron.
Mon plat arrive, et visuellement il est condensé, mais peu importe il embaume le jardin au matin de printemps.Première bouchée sur le cabillaud c'est très très peu salé fondant à souhait, la cuisson est maîtrisé, on est pas n'importe où quand même. Les légumes croquants sont extra frais, extra parfumés, je suis dans le potager de ma grand-mère et j'ai 8ans... 
C'est une assiette de printemps en parfait accord avec la saison. Toutefois le goût de la coriandre est trop présent ce qui écrase le reste. Dommage.   
cabillaud cuit au 1/2 sel

Dessert : Crumble aux poires et éclat de noisettes torréfiées. Sorbet maison.
Dessert tiède, fruité et croquant comme il faut. Le sorbet fraise est au top. l'alliance poire fraise entre fraîcheur et croustillant fait de ce dessert un moment ludique et plein de plaisir
 
Crumble aux poires et éclat de noisettes torréfiées

Surprise : soufflé au Grand-Marnier offert par le serveur. Il y en avait deux de trop sorti des cuisines
Re-merci monsieur !! Il était très sucré le parfum du Grand-Marnier très présent ; je n'ai pas retrouvé l'esprit ludique du Pantruche entre soufflé au grand marnier et caramel beurre salé. 
Van est soufflé

 Impression après repas.
Le lieu est très fréquenté, bien fréquenté, ici des touristes américains voulant se frotter à la cuisine française, là des habitués, nous au milieu en découverte. On est bien, au chaud, très chaud même. C'est joli et conviviale comme la cuisine.
Pas de mauvaise surprise, le bistrot tient sont rang, sa réputation.



 

la table